maturité phénolique et qualité aromatique : un couple étroitement lié
L’un des plaisirs universels du vin est bien sûr la richesse de ses arômes. Mais saviez-vous que ces arômes sont étroitement liés à la maturité phénolique ? Voici quelques exemples concrets pour comprendre l’impact de cette maturité sur le profil aromatique des vins :
des tanins mûrs pour des arômes sublimés
Lorsque les tanins atteignent leur pleine maturité, ils ne se contentent pas d’offrir une texture veloutée. Ils interagissent également avec d’autres composés présents dans le vin, jouant un rôle crucial dans l’expression des arômes. Des tanins jeunes ou “verts” peuvent masquer les arômes plus subtils et entraîner des sensations désagréables, comme une amertume excessive. Au contraire, des tanins bien mûrs permettent aux arômes de fruits, d’épices ou de fleurs de s’exprimer pleinement, en harmonie avec la structure du vin.
les anthocyanes : gardiens de la couleur et des arômes
Les anthocyanes, responsables des teintes pourpres ou rubis du vin rouge, sont également liés au profil aromatique. Une concentration adaptée en anthocyanes, bien mûrs, peut renforcer les notes de fruits noirs ou rouges (la cerise, la groseille, le cassis). En revanche, une mauvaise maturité peut donner des arômes plus “verts”, qui rappellent parfois le poivron vert ou l’herbe coupée.
effet sur le bouquet évolutif
Avec le temps, les vins évoluent en bouteille et leur bouquet devient plus complexe. Une maturité phénolique optimale au moment de la récolte devient alors un point d’ancrage crucial. Elle forme la base d’une bonne évolution du vin, permettant l’apparition de notes tertiaires séduisantes : tabac blond, cuir, sous-bois ou encore chocolat noir. En revanche, si la maturité phénolique n’est pas atteinte, ces promesses aromatiques peinent à se développer pleinement.