Les cépages face aux aléas climatiques
Prenons un exemple concret : un cépage précoce comme le pinot noir mûrira avant que les températures automnales ne chutent drastiquement. C’est un avantage dans des régions comme la Bourgogne, où le climat frais raccourcit naturellement la saison de croissance. Cependant, dans les zones plus chaudes, une maturité précoce expose ces cépages au risque de perdre leur acidité si les vendanges sont retardées.
À l’inverse, un cépage tardif, comme le grenache, s’épanouira pleinement dans un climat méditerranéen, où les températures restent élevées bien après l’été. Mais cela peut aussi être un pari risqué : dans les années où l’automne arrive plus tôt ou où les intempéries s’intensifient, les raisins peuvent ne jamais atteindre leur pleine maturité.
Ces défis illustrent pourquoi la nature du cépage doit être en parfaite harmonie avec son terroir, et pourquoi les viticulteurs doivent adapter leur calendrier pour maximiser la qualité des raisins, en tenant également compte des conditions climatiques de l’année.